Comme c’est le World Soil Day (Partenariat mondial sur les sols en français, titre nul), voyons un peu ce que disent les cartes fournies par l’ONU pour l’état des sols au Kurdistan. Apparemment, il n’y a pas « d’exception kurde » par rapport au reste du Moyen Orient, à moins que l’ONU ne distingue pas entre les données régionales et nationales.
On commence par une bonne note, les conditions de l’acidification des sols sont bonnes dans toute l’Afrique du nord et le Moyen Orient, alors que pour l’Europe, par exemple…
– Perte de la biodiversité du sol : les mêmes régions ont une mauvaise note, les bons élèves étant l’Amérique du sud et l’Australie.
– Le tassement du sol : encore de « pauvres » conditions, partagées avec l’Amérique du sud, l’Afrique du nord, la moitié sud de l’Asie. Bonnes conditions : L’Afrique subsaharienne.
– La contamination des sols : là, pas de doute, le Kurdistan fait partie des gros gros cancres. Je me demande la tonne de saloperies et de pesticides que l’on ingère annuellement.
– Déséquilibre en nutriments : là, par contre, c’est parfait, on est les meilleurs. On bouffe peut-être contaminé, mais vitaminé aussi.
– Salinisation et sodification : ça va de ce côté-là.
– L’emprise sur les terres : sans surprise, c’est la catastrophe pour l’imperméabilisation des sols. De ce que l’on voit au Kurdistan, c’est un vaste gâchis d’eaux de pluie, de toute façon…
– Perte de carbone organique du sol : mauvaises conditions, partagées de façon assez générale.
– Et enfin l’érosion des sols : là encore, pas de surprise, mais c’est un état qui remonte à loin au Proche-Orient. L’ancienneté de l’activité agricole et les dégâts des pratiques humaines doivent y être pour beaucoup.
En résumé, malgré les privilèges climatiques et géographiques du Kurdistan (les cours d’eau, la montagne, les pluies), tout cela est plutôt mauvais et parfois très mauvais.