La désinvolte de Louis XIV

La désinvolte, et non désinvolture, Vladimir Jankélévitch la reliait au je-ne-sais-quoi, en disant que Baltasar Gracian employait ce mot, el despejo, pour en parler :

 » … désinvolture, grâce, aisance, avec une espèce de laisser aller. Et c’est ce qu’au XVIIème siècle, on traduisait très joliment par la désinvolte. La désinvolte, qui est tout aussi bien celle d’un cavalier sur son cheval, d’un héros à la guerre. Par exemple, c’est la qualité de Louis XIV… et, il paraît, de Philippe II… euh…ce n’est guère visible pour moi, mais enfin, les Espagnols savent ce qu’ils disent. En tout cas, Louis XIV à cheval, volant de victoire en victoire, est doué de ce je-ne-sais quoi : el despejo. » Vladimir Jankélévitch, Entretien.

« Désinvolte » n’équivaut donc pas à « décontracté ». Décontracté, ça fait kiné-masseur, ou crétin qui se dandine en jogging qui lui dégringole sur le caleçon, tout en pratiquant le manspreading, ce dernier crime féminicide à la mode. La désinvolte, c’est le je-ne-sais-quoi de Louis XIV à cheval, el despejo,  ; tout au contraire, décontracté n’est pas être « cavalier », mais bourrin.

louis-xiv-at-the-taking-of-besancon.jpg!HD
Louis XIV au siège de Besançon, Adam François van der Meulen, musée de l’Ermitage.

 

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑