La fin approche à pattes de loup

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La fin du tome III commence à rôder comme un loup sur le chemin de Sibylle – ou sur le mien, car c’est bien une progression lente, laborieuse, régulière, de randonneuse, que cette écriture. Je me compare souvent à la tortue de la fable, obtuse et discrète : je ne suis pas du genre à clamer chaque soir le nombre de pages écrites (2, minimum) car j’ai toujours aimé me taire tant que les choses ne sont faites.

Mais le dernier tournant, je le sens toujours, dans une vigueur qui donne un petit second souffle, comme un cheval flaire l’écurie. Nonobstant le fait que je ne sais pas quand la fin surgit, comme elle fait le plus souvent, au détour d’un paragraphe, d’un rebondissement et alors  me cogne dessus comme on se cogne le nez sur un mur que l’on n’a pas vu, à force de l’attendre. « Tiens, c’est fini ! »

La fin rôde comme une bête qui me piste car je la sens proche, à un moment donnée, mais je ne sais jamais quand elle viendra, au bout de combien de pages. Je sens juste qu’à un moment, j’ai passé le dernier virage et alors je peux commencer à relâcher la garde et dire autour de moi : « Ah oui, au fait, la fin n’est plus très loin ! »

Plus très loin… soit 30, 40, 50, 100 pages… impossible de savoir, mais ça vient.

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